Laisser faire jusqu'à la fin
Tu es parti en Décembre, quelques jours avant Noël.
J'attendais avec impatience ces fêtes là; elles sont toujours synonyme de joie et d'amour. C'est une période ou l'on se sent bien; enfin; où je me sens bien. Tu la connais la chanson de Cabrel, celle qui dit "Je n'avais pas vu que tu portais des chaînes; a trop vouloir te regarder j'en oubliais les miennes". C'était ça, sauf que moi, à cette période là, je ne pensais qu'à toi et je savais trop bien que tu portais tes fardaux, seul, sans vouloir les introduire dans notre vie. Cette vie là qu'on s'était construite, a qui on s'était promis tout les deux, heureux de s'être trouvés, heureux d'être amoureux malgrès tout le sale qui nous entourait.
Heureux de faire avec ce qu'on avait et d'avancer doucement. Les choses simples nous suffisait puisque on s'appartenait.
Quand tu es parti, il y a eu une grosse accumulation de pleins de choses. De colère, d'incompréhension, de haine, de tristesse, de despespoir, d'abandon, de violence, de mots trop violents, de lacheté et tout les maux de la terre que je detestait.
Encore aujourd'hui je ne comprends pas comment on peut s'aimer et se pourrir à ce point. J'ai vite compris et je l'avais déjà compris avant, qu'on avait pas eu la même vie, et peut être en découlait des attentes différentes de l'un à l'autre.
J'avais compris que l'alcool te libérait, pas en bien, mais il laissait s'échapper les démons que tu ne voulais jamais m'exposer. J'ai compris alors ce que tu disais quand tu disais avoir besoin de souffler, de décompresser. J'ai peut être mieux compris tes maux que toi. J'aurais donné des cents et des milles pour que tu sois heureux, libéré, sans alcool et ses idées noires, j'aurais tout fait pour t'aider, pour t'accompagner.. Tu n'étais pas forcé d'être guéri rapidement, 4 séances de psychologues n'étaient pas suffisantes a ton mal être. Il y a toujours pire oui, mais la douleur, quelque en soit la cause, reste de la douleur et il n'y a pas de niveau à cela, c'est le temps qui te dit si tu vas mieux. Pas une psychologue a qui tu as dit que tu avais des problèmes dans ton couple pour une histoire de vaisselle non faite. A l'heure d'aujourd'hui je ne sais pas ce que tu lui a vraiment raconté, tout ce que je sais c'est que ça n'allait pas, et ce n'était pas fini. Pour elle, oui, tu es un bon acteur.
Je te le jure je t'aurais tout donné. Je t'aimais tellement que pour moi il n'y avait rien sur notre route qui pourrait nous défaire un jour. Je pensais ça en me disant que c'était la même chose pour toi tu sais. Je pensais pas qu'une nuit, ivre, alors que tout se passait bien, qu'on s'aimait, et que tu me disais une heure avant, que tu m'aimais comme un dingue, que tu pouvais prendre toute tes affaires, devenir fou, être violent, et partir.. Partir à 700 bornes putain! Comment je pouvais réagir à tout ça.. Attendre le lendemain pour te parler calmement? C'est ce que j'ai fait.. Tu es quand même parti.. Tu n'as même pas fait demi tour. Et même en te disant que tu allais me perdre, tu es quand même parti. Pourquoi si tu avais besoin de ta famille tu ne me l'a pas dit simplement? Pourquoi pas vouloir faire les choses proprement avec moi? Tu ne m'as même pas respecté, et surtout tu ne t'es pas donné la peine de me retenir. J'ai essayé avec toi. J'ai essayé trop de fois. Je pense sincèrement que tu le voulais tout ça. Que cette vie trop heureuse ne te maintenait pas assez en vie. JE ne te maintenais pas assez en vie. J'ai mis un terme à tout ça car ça m'a rendue folle. Tout ces actes m'ont foutu une grosse claque, enfin pire que ça. Peut tu juste imaginer ce que MOI, j'ai vécu, ce que je vis maintenant, et ce avec quoi je vais vivre maintenant? Je t'ai vu partir comme un malade mental, incontrolable, sans aucune raison, me laissant là, comme un chien. Tu m'as laissée comme on laisse un chien dont on ne veut plus. Je m'en veux de pas t'avoir donné ce dont tu avais besoin. Je m'en veux de ne pas t'avoir montré mes limites. Je pensais seulement que tu m'aimais un minimum pour savoir que je ne peux pas pardonner ça. Oui, ça. Parce que comment on peut définir tout ça? Comme du gâchis. Par soucis d'égo, ou par soucis d'amour, je ne sais pas, tu n'as jamais su te livrer à moi et c'est ce qui me pousse aujourd'hui à croire ou du moins a essayer de croire que c'est peut être tant mieux comme ça. Je n'étais pas la bonne. Et je ne serais jamais celle avec qui tu finiras heureux et eurent beaucoup d'enfants.
Si tu savais combien je t'en veux, combien je m'en veux, combien cette boucle infernale tourne sans cesse dans ma tête..
Après de maintes tentatives, tu ne m'as pas récupérée. Comment cette blessure pourrait elle se refermer? Comment je pourrais ne plus avoir aucune rancoeur? Qui me dit qu'un jour tu ne repartiras pas vers le Grant's plutôt que moi? Comment pourrais je réavoir confiance tout simplement? Et comment avec tout çà, refaire ma vie avec toi comme si de rien n'était. Si on est maintenant des adultes comment on pourrait accepter tout ça? Moi je ne peux pas en tout cas.
Je t'aimais je t'aime et je t'aimerais. Il y aura toujours dans mon coeur un coin habité. C'est ta place et personne ne la prendra. On mérite d'être heureux. Tu mérites de rencontrer celle qui te suffira pour de bon cette fois ci, sans artifices. Et moi je ne sais pas ce que je mérite, mais ça m'importe peu pour l'instant. J'ai besoin de me reconstruire. Après tant d'echecs dans ma vie je ne peux pas tomber plus bas, je peux essayer de me débattre et c'est ce que je vais faire. J'èspère que ta vie sera paisible, que tu seras heureux; car tu le mérite vraiment. Ce que j'écris tu ne le verras certainement jamais mais tant pis. Je t'ai donné tout ce que j'avais de mieux, je ne peux plus rien dire ou faire de plus que tout ce que tu sais déja. Je n'étais pas à la hauteur de tes attentes et tu me l'as bien montré. Pourquoi moi je ne sais pas, je ressors avec un coeur plus blessé que jamais, non jamais, tout ce qui a été écrit précedemment à coté c'est de la gnognotte à mes yeux. J'ai grandi avec toi, j'ai fait grandir un amour que je ne connaissais pas en moi, à tes cotés. Sans toi je ne serais pas celle que je suis aujourd'hui. Je ne suis pas quelqu'un d'exeptionnel mais j'ai grandi. Et au moins merci pour les merveilleux souvenirs. Merci pour ce fragment de vie qui pour moi semblait tracer l'horizon et qui s'est finalement fendu a cause des ci et des là. Bon courage pour ta nouvelle vie. Je ne cesserais jamais de penser à toi. Je ne sais pas si je m'en remettrai un jour. Je suis si triste si tu savais. Il n'y a pas de structures dans ce texte. Il reflete bien ma vie. Un brouillon ponctué. De bons et de mauvais moments.